VITICULTURE

La lutte contre Eudémis (Lobesia botrana) par confusion sexuelle

Cette expérimentation vise à lutter contre Eudémis ou la tordeuse de la grappe. C’est un papillon qui va pondre sur la vigne et entrainer la perte d’une partie de la récolte au cours de plusieurs phases de croissance de la vigne. Pour lutter contre ce papillon, la chaire AgroLab BioMed a mis en place un programme de confusion sexuel par phéromones. Une fois disposée sur la vigne, la phéromone va perturber la reproduction d’Eudémis ce qui va empêcher les papillons de se reproduire sur la parcelle.

La phéromone utilisée a été micro-encapsulée. Cela signifie que la molécule est emprisonnée dans une émulsion d’huile et de cire ce qui permet une diffusion plus lente de la phéromone. Cette technique a aussi l’avantage de n’utiliser que des matériaux naturels biodégradables ce qui empêche l’accumulation de déchets.

Cette expérimentation se place coopération avec la chambre d’agriculture de Pyrénées-Orientales et la société M2i.

Biofertilisation au sol et foliaire, impact sur la santé de la vigne

Cette expérimentation vise à observer l’impact de fertilisants au sol et foliaires sur la santé de la vigne. Des analyses ont été réalisées sur une parcelle de syrah bio pour évaluer la présence d’Oïdium sur la parcelle en fonction des différentes modalités. De plus, nous avons réalisé des analyses de couvert végétal, de vigueur de la vigne et de rendement afin d’évaluer l’efficacité des différents traitements réalisés.

Nous avons pu ainsi tester quatre programmes de traitement différents :

-Un programme de biocontrôle fait par la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales (Sonata, Limocide, Messager et Amode).

-Ce même programme de traitement associé à une fertilisation Orga-3 fournie par Frayssinet.

-Un programme de renforcement des défenses naturelles des plantes (fertilisation foliaire) associé à une fertilisation au sol fournie par Frayssinet. (Nutribio Fer, Nutribio 5.4.2 Si, Nutribio Ca et Messager associé au biofertilisant)

-Le programme de traitement habituel de la parcelle (Amode, Funguran-OH, et Laminafer) fournie par Dom Brial

Le traitement par certains produits comme le soufre mouillable ont été piloté par une OAD (outil d’aide à la décision). Cet OAD, associé à une balise météorologique sur la parcelle a été fourni par l’entreprise PROMÉTÉ.

Cette expérimentation se place en coopération avec la chambre d’agriculture de Pyrénées-Orientales , l’entreprise Frayssinet et la cave coopérative DomBrial qui a mis à disposition la parcelle étudiée

ARBORICULTURE

Protection de pêcher contre la Moniliose (Monilia laxa)

Cette expérimentation vise à favoriser la protection des pêchers face à la Moniliose. Cette maladie est véhiculée par un champignon qui va attaquer les fleurs, fruits et branches de l’arbre et va entrainer une perte de la récole. Les fruits peuvent pourrir sur l’arbre ou bien après la récolte lors de leurs stockage et conditionnement. Les fruits pourris vont rester accrochés sur l’arbre et constitueront un stock de maladie qui risque d’impacter la récolte de l’année suivante.

Nous avons testé de solutions de fertilisations au sol et foliaires afin de favoriser les défenses naturelles de la plante.

Les produits testés étaient : -Une fertilisation organique au sol

-Des fertilisants foliaires (Nutribio 5.4.2 Si et Nutribio Ca)

-Un stimulateur de croissance racinaire (Osyril)

Cette expérimentation se place en coopération entre les producteurs de pêches de Saveur des Clos et Frayssinet

En parallèle de cette expérimentation, une étude en laboratoire a été réalisée afin de faire des essais de résistance de la moniliose face à différents traitements.

Nous avons testé des solutions phytosanitaires, des solutions de biocontrôle ainsi que des substances de base sur le champignon cultivé artificiellement sur des boîtes de pétri.

Voici la liste des produits qui ont été testés : Armicarb ; Difcor ; Julietta ; Limocide ; Luna Experience ; Merpan ; Serenade ASO ; Signum ; Switch ; Extrait de prêle ; Extrait d’écorce de saule ; Extrait d’ortie ; Lécithine de soja et Décoction d’ail.

Cette expérience a été menée par Andréa COZETTE, stagiaire du Criobe au sein du laboratoire. Le produits phytosanitaires et de biocontrôle ont été fournis par les arboriculteurs de Saveurs des Clos et la matière pour les substances de base a été fournie par la chaire AgroLab BioMed.

Monitoring de la mouche de l’olivier (Bactrocera oleae)

Cette expérimentation vise à analyser la préférence des mouches de l’olivier (Bactrocera oleae) face à différents pièges afin de faciliter sa capture.

Nous avons donc comparé 4 types de pièges différents afin de savoir lequel était le plus efficace pour piéger la mouche de l’olivier. L’objectif de ces pièges n’est pas de contrôler la population de mouche de l’olivier mais de connaître la pression de ce ravageur sur l’oliveraie. En connaissant la pression de la mouche à un temps T, il est possible d’adapter son traitement de manière responsable.

Nous avons comparé 4 pièges différents : Sticky, Delta, FlyTrap, et SmartTrap associés systématiquement avec un attractant alimentaire.

Cette expérimentation a été réalisée sur les oliviers du Mas Boutet en association avec M2i.

VITICULTURE

Confusion sexuelle d’Eudémis (Lobesia botrana) par trois méthodes de diffusion de phéromones

Cette expérimentation vise à tester trois vecteurs pour la confusion sexuelle d’Eudémis (Lobesia Botrana). L’un des vecteurs est un produit déjà testé en 2021 qui est le Lobesia Pro Press, un gel contenant la phéromone sexuelle du papillon micro-encapsulé dans une émulsion de cire et d’huile végétale.

Nous avons aussi pu tester les agrafes palissadiques imprégnées par la phéromone. Ces agrafes sont installées lors du palissage de la vigne et diffusent la phéromones toute la saison.

Enfin, un produit pulvérisable a été testé. Ce produit doit être pulvérisé dans la vigne au moment où une présence de papillons importante est confirmée (par piégeage) sur la parcelle.

Encore une fois, l’objectif ici est de perturber la reproduction du papillon sur la parcelle afin de limiter la présence des chenilles. Ce sont ces chenilles qui vont consommer les fleurs et les raisins en formations et donc vont poser des problèmes aux vendanges.

Cette expérimentation a mis en relation l’entreprise M2i avec le groupe DEPHY de la cave coopérative Terrassous.

Biofertilisation au sol et foliaire dans le maintien de la santé de la vigne

Cette expérimentation a pour objectif de tester l’efficacité de biofertilisants au sol et foliaires afin de constater les impacts sur l’état de santé d’une vigne. Nous voulons aussi constater l’efficacité d’un épandage en plein ou localisé sous le rang.

Différents produits ont été déposés sur la vigne en fonction des différentes modalités visibles sur la photo aérienne ci-contre. On retrouve trois bio fertilisants au sol épandus soit en plein (disséminés à l’épandeur sur toute la surface), soit épandus en localisé (déposé à la main directement sur le rang).

En association avec cette fertilisation, nous avons mis en place des rangs paillés avec un paillage d’inule visqueuse. Ce paillage est fourni par la société Akinao pour tenter de savoir si il existe une synergie entre le paillage et les fertilisants utilisés.

En plus de ces apport au sol, des traitement foliaires ont été pulvérisés. Il s’agit des même Nutribio qu’en 2021 (Nutribio Fer, Nutribio Ca et Nutribio 5.4.2 Si). Tout les fertilisants au sol ou foliaires ont été fournis par Frayssinet.

Cette expérimentations est en partenariat avec l’entreprise Frayssinet, l’entreprise Akinao et la cave coopérative de DomBrial

MARAICHAGE

La confusion sexuelle de la petite mineuse de la tomate (Tuta absoluta)

Lors de cette expérimentation, nous avons testé une méthode de confusion sexuelle sur la petite mineuse de la tomate (Tuta absoluta). De la même manière qu’Eudémis en viticulture, ce papillon pose des problèmes dans la récolte des tomates car ses chenilles vont consommer la feuille et la chair de tomate. Sans totalement consommer le fruit, les chenilles vont les rendre impropres à la vente et les trous d’entrée et de sortie peut entraîner l’apparition de maladies sur la tomate.

Le produit testé vise ainsi à perturber la reproduction des papillons et limiter l’apparition des chenilles. Ce produit, comme celui de lutte contre Eudémis, est sous forme de gel biodégradable dans lequel se trouve la phéromone de confusion. Le produit va la diffuser peu à peu durant la saison.

Déjà testé auparavant sur de grandes surfaces de tomates en plein champ, nous avons tenté de connaître l’efficacité de ce produit de confusion dans une petite serre de 200m². Nous avons comparé le produit fourni par M2i avec un produit concurrent .

Cette expérimentation a été organisée par M2i chez un maraicher bio des pyrennées Orientales : le GAEC « De Terre en Fils ».

L‘amélioration de l’absorption de nutriments par la tomate grâce à un consortium bactérien

Cette expérimentation a pour objectif d’étudier l’impact d’un consortium bactérien et fongique (la bactérie Bacillus amyloliquefaciens et le champignon Trichoderma harzanium) sur une culture de tomates en hydroponie piloté par les Paysans de Rougeline.

Deux concentrations de produits ont été testés avec pour objectif de voir le maintien de la communauté bactérienne et fongique dans le substrat de culture. Nous avons eu l’occasion de tester la présence de la bactérie seule, du champignon seul et de l’association des deux afin de voir si l’une ou l’autre des modalités s’implantait plus facilement dans le substrat de culture.

Les communautés bactériennes sont fournies par la société Greencell. Cette expérimentation s’articule donc autour de la société Greencell, et des Paysans de Rougeline.

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